INTERNATIONAL - Des unités de la police Nike
Air Max anti-émeute étaient déployées samedi dans la ville indienne de Dimapur (nord-est), où le couvre-feu restait en vigueur deux jours après le lynchage d'un homme soupçonné de viol.
Le suspect de 35 ans, accusé de plusieurs viols sur une femme et arrêté fin février, a été lynché par la foule qui l'avait sorti de sa prison. Présenté initialement comme un immigré du Bengladesh, l'homme, en réalité originaire de l'Etat indien de l'Assam et parlant bengali, a été battu à mort avant d'être pendu à une tour d'horloge.
Des centaines de policiers anti-émeute patrouillent depuis vendredi dans la ville de Dimapur où les autorités ont imposé un couvre-feu. "La situation reste tendue mais sous contrôle", a déclaré à l'AFP, le chef du gouvernement de l'Etat du Nagaland, T.R. Zeliang.
"Un acte barbare odieux et inhumain"
Le violeur présumé, Syed Farid Khan, Requin
Tn avait été arrêté le 24 février par la police pour le viol d'une jeune femme de 19 ans. Jeudi, des milliers de personnes avaient investi la prison pour se saisir du suspect, ils avaient ensuite paradé dans les rues en l'exhibant nu avant de le tuer à coups de bâton.
Un deuxième homme avait ensuite été abattu par la police, après que la foule eut refusé de rendre le corps. 60 personnes avaient également été blessées dans des heurts avec les forces de l'ordre.
Ce lynchage est "un acte barbare, odieux et inhumain", a réagi Tarun Gogoi, chef du gouvernement de l'Etat d'Assam, dont Khan était originaire."La manière dont ce jeune a été extrait de sa cellule et brutalement tué par la foule dans la rue est vivement condamnable", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Amnesty International a de son côté qualifié le lynchage de "grave défaillance dans le système judiciaire". "Le gouvernement du Nagaland doit s'assurer que toutes les personnes qui étaient dans Nike Ninja la foule soient présentées à la justice", a déclaré Shemeer Babu, de l'antenne...
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