lundi 5 janvier 2015

Les abattoirs AIM, nouvelle victime de la crise du porc

L'entreprise normande, qui emploie 591 personnes, TN Pas Cher devrait être placée en redressement judiciaire.
 Après Gad en Bretagne, qui vient d'être sauvé in extremis de la faillite par une filiale d'Intermarché, c'est au tour des Abattoirs industriels de la Manche (Normandie) de craindre pour leur survie. Le sort de l'entreprise, qui appartient depuis douze ans à la coopérative porcine Cap 50, devrait être scellé ce mardi, à 11 heures, lors d'une audience devant le tribunal de commerce de Coutances. En cessation de paiement depuis dix jours, elle devrait être placée en redressement judiciaire. «Il nous faut aujourd'hui trouver des solutions d'adossement à un ou plusieurs investisseurs afin d'assurer la pérennité de l'entreprise», explique une porte-parole des abattoirs normands, Sac a main qui ont réalisé l'an passé 246,7 millions d'euros de chiffre d'affaires et abattu 81.000 tonnes de bétail. Selon nos informations, des contacts auraient été pris avec des professionnels français et étrangers. La direction espère boucler un tour de table dans les prochains mois.
Les représentants des 591 salariés, essentiellement répartis sur deux sites industriels, dans la Manche et en Ille-et-Vilaine, redoutent les licenciements. «Un repreneur oui, mais à quelles conditions?, s'interroge Johnny Poisnel, délégué CFDT d'AIM. Nous, ce qu'on ne veut pas, c'est un petit Gad.» Racheté en octobre, Gad avait été contraint de se séparer de plus de 200 personnes (sur 755). Les salariés n'ont pas non plus digéré d'avoir appris l'avant-veille de Noël que leurs salaires de Nike Requin décembre ne leur seraient pas entièrement payés.

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