vendredi 12 août 2016

Le shibari, quand les corps s’accordent

Ne cherchez pas la Place des cordes dans l'index des rues de Paris. Ce lieu, unique en France, est niché au fond d'une cour tranquille du 19e arrondissement. On y pratique le shibari, cet art japonais qui consiste à s'attacher avec des cordes. ? On est plut?t entre le yoga et les arts martiaux que dans le style "on met des gants en latex et on se fouette le cul" ?, précise d'entrée Cyril, créateur du lieu. L'ambiance du studio est d'ailleurs bien loin de celle d'un donjon SM : un puits de lumière éclaire une salle silencieuse et apaisante. Un havre de paix Nike Tn Cyril parle avec douceur, d'un ton posé : ? Le shibari, c'est comme la danse : ?a peut être érotique ou pas. Tout dépend de la manière dont on le pratique. ? Néanmoins, le shibari a des liens historiques avec le sexe : importé du Japon par des adeptes du bondage, qui consiste à s'attacher au moyen de menottes, liens en tous genres,Tn Requin 2016 tissus ou cordages, il est longtemps resté calfeutré dans l'univers du BDSM. ? Evidemment, les cordes et le sexe, ?a connecte car il y a un fort potentiel sensuel et érotique, admet Cyril. Mais il y a aussi toute une facette invisible des cordes qui est plut?t du c?té du bien-être, de l'artistique, voire du sportif pour certains. ? Nike Tn Aujourd'hui, avec des lieux comme Place des cordes, le shibari s'émancipe de la communauté BDSM. Chaque semaine, les trois cours et le stage du dimanche accueillent de nouveaux élèves et près de 2.000 personnes sont passées par la Place des cordes en un an, que ce soit pour s'initier ou pour pratiquer en liberté. ? Il y a toujours un c?té transgressif et sulfureux, mais on essaye de dédramatiser cela, explique Cyril. Il y a quand même encore des gens qui me demandent si on est obligés de se mettre tout nu… Non, surtout pas ! ? Autant de femmes que d'hommes fréquentent la Place des cordes.


 

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